Comment former et utiliser les superlatifs associés au present perfect en anglais ?
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C’est une connaissance conforme à son objet, une connaissance en adéquation avec la réalité. La vérité possède un caractère absolu, c’est-à-dire que la vérité, une fois reconnue comme telle, ne saurait cesser d’être la vérité. La vérité s’oppose à l’erreur ou la fausseté. La vérité a souvent des conséquences dans la vie pratique et sur la vie intérieure des individus : elle peut rendre heureux ou malheureux.
Ataraxie ou paix de l’âme pour les grecs de l’antiquité, le bonheur peut se définir comme un sentiment de bien-être à la fois durable et totalement satisfaisant. Idéal de toute vie humaine, les causes ou conditions du bonheur varient d’un individu à l’autre.
Il nous est demandé de faire un choix entre vérité et bonheur. Cela suppose qu’il est possible que vérité et bonheur ne fassent pas bon ménage et qu’en choisissant l’un, l’on doive sacrifier l’autre.
Quels rapports entretiennent le bonheur et la vérité ? Vérité et bonheur peuvent-ils s’exclurent mutuellement ? La vérité peut-elle blesser et rendre malheureux ? Pour être heureux, faut-il fermer les yeux sur certaines vérités, comme celle de l’inéluctabilité de la vieillesse et de la mort ? Lorsque vérité et bonheur s’opposent, faut-il préférer la vérité et, selon les termes de Kant, se rendre digne du bonheur, lequel n’est alors, au mieux, qu’une promesse réservée pour l’au-delà ? La vérité, loin de s’opposer au bonheur, n’est-elle pas plutôt nécessaire à son acquisition ?
L’homme est un être rationnel, social et moral, il aspire à la vérité et à la vertu. On pourra utiliser la pensée de Platon et décrire le « monde des idées » afin de montrer que la vérité ultime permet d'atteindre l'ataraxie. Pour y parvenir, il faut toutefois sortir de l’illusion d’un bonheur factice fondé sur l’ignorance. On utilisera également la pensée de Kant et son impératif catégorique qui interdit de mentir, quitte à perdre de vue le bonheur. Selon Kant, on se rend toutefois digne du bonheur, ce qui n’est pas sans procurer une certaine satisfaction, surtout si l’on croit en Dieu et au paradis. On fera ici une transition en utilisant la critique que Constant fait à l’argument de Kant concernant le mensonge.
La conception moderne du bonheur diffère beaucoup de celle de l’Antiquité. Désormais, le bonheur s’obtient par la satisfaction d’une multitude de désirs et la vérité n’est plus une fin en soi synonyme d’ataraxie, mais un moyen parmi d’autres pour atteindre d’autres fins. Le préjugé, l’illusion, l’ignorance sont autant de moyens permettant une satisfaction immédiate de l’individu en lui évitant l’effort de la pensée et le doute d’une remise en question. On pourra utiliser la penser de Nietzsche qui questionne le désir de vérité des philosophes et souligne que l’illusion, l’oubli, le mensonge sont essentiels à la vie et au bonheur de l’individu.
On pourra conclure ce travail en adoptant une position stoïcienne, voire bouddhiste. Ce n’est pas la vérité qui s’oppose au bonheur, mais notre interprétation de la vérité, la valeur qu’on décide de lui attribuer. Ainsi, une même vérité peut être vécue comme très douloureuse par certains, et très heureuse ou de manière indifférente par d’autres. Le problème ne serait donc pas de savoir s’il faut préférer la vérité au bonheur, mais d’apprendre à gérer la vérité en vue du bonheur, ce qui permettrait de satisfaire à la fois la nature rationnelle de l’être humain et son aspiration au bonheur.
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