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Corrigé Bac français Liban 2019 série L - Question sur corpus

Rousseau, Flaubert, Gide, Quignard... La question sur corpus au centre de ce corrigé de l'épreuve de bac de français donnée au Liban en 2019.

Ton e-prof de soutien scolaire en ligne te propose ce corrigé de la question sur corpus du bac L Liban 2019 pour t'assister dans tes révisions de français et réussir l'épreuve le jour J.

Question sur corpus de ce bac français 2019

Qu’apporte la musique, ou le spectacle dans son ensemble, aux différents personnages dans les textes de ce corpus ? 

Rousseau : Julie ou La Nouvelle Héloïse

Corrigé Bac français Liban 2019 série L - Question sur corpus

Flaubert : Madame Bovary

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Gide : La Symphonie Pastorale

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Quignard : Tous les matins du monde

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Corrigé de cette question sur corpus

Si musique et littérature furent particulièrement liées, c’est bien aux siècles de Rousseau et de Flaubert où l’on n’a eu de cesse de comparer et d’entremêler ces arts qui ont tous deux à voir avec la voix humaine et l’articulation des sons. Des écrivains comme Beaumarchais, Voltaire et Rousseau ont écrit des livrets, des traités sur la musique et l’opéra, mais aussi et surtout ont introduit la musique dans leurs œuvres littéraires en pratiquant des ekphrasis, c’est à dire des descriptions d’œuvres d’art ou de spectacles, ou ce qu’on appelle des transpositions d’art, soit le fait d’évoquer un art par l’intermédiaire d’un autre art. 

Les textes du corpus qui s’étalent du XVIIIe siècle à la fin du XXe siècle, exploitent le thème de la musique et du spectacle envisagés du point de vue de leur réception, c’est à dire la manière dont ils sont perçus et ressentis par des personnages de fiction sur lesquels ils ont différents effets : les impressions négatives et polémiques d’un jeune homme rendant compte d’un opéra parisien dans le cadre d’un échange épistolaire avec sa cousine de province (texte A : Rousseau, Julie ou La nouvelle Héloïse, Deuxième partie, Lettre XXIII, 1761) ; l’enthousiasme passionné d’une jeune bourgeoise de province pour une tragédie amoureuse contrastant avec l’incompréhension de son mari (Texte B : Gustave Flaubert, Madame Bovary, 1856) ; le pouvoir synesthésique de suggestion de la musique sur une jeune fille aveugle (Texte C : André Gide, La Symphonie Pastorale, 1916) ; le pouvoir quasi magique de révélation de la musique sur un musicien éprouvé par le deuil (Texte D : Pascal Quignard, Tous les matins du monde, 1991). 

Ainsi, on pourra se demander quel rôle moteur jouent la musique et le spectacle dans ces quatre extraits. 

Tous les textes du corpus ont pour point commun de décrire les différents effets suscités par la musique et sa mise en scène dans le cadre d’une représentation scénique (textes A, B, C) ou dans un cadre plus intime (texte D).  

Musique et spectacle ont d’abord un effet physique sur les personnages. Chez Saint-Preux (texte A), l’agacement suscité par le spectacle de foire auquel il assimile l’opéra, en animalisant le chant des actrices comparé à des « mugissements », des « glapissements » ou encore à des « cris affreux », provoque une souffrance corporelle, autant pour l’oreille que pour l’œil : « que je n’ai jamais pu supporter une demi-heure sans gagner un violent mal de tête ». Ce ressenti négatif contraste fortement avec celui d’Emma Bovary (texte B) qui vit passionnément le spectacle et « égratigne avec ses ongles le velours de sa loge » jusqu’à faire parfaitement corps avec la musique, le chant et le propos auxquels elle s’identifie. Enfin, chez M. de Sainte-Colombe (texte D), l’interprétation solitaire du morceau qu’il a composé pour sa défunte épouse ravive le souvenir et provoque une effusion de larmes : « Sa main se dirigeait d'elle-même sur la touche de son instrument et il se prit à pleurer ».   

Musique et spectacle jouent aussi un rôle psychologique puissant. L’opéra est une véritable nourriture spirituelle pour Emma Bovary (texte B) afin de satisfaire son appétit d’aventures romanesques et son désir d’évasion du monde monotone dans lequel le mariage l’a enfermée : « elle s’emplissait le cœur de ces lamentations ». Il permet aussi de s’identifier aux personnages de la tragédie lyrique et de vivre des émotions par procuration. Aussi le spectacle joue à la fois un rôle réminiscent et structurant pour le personnage. Cette effusion de sentiments jusqu’au cri contraste avec la passivité de son mari, Charles Bovary, pour qui la musique est un obstacle à la compréhension du propos de l’opéra. Par ailleurs, la musique joue aussi un rôle psychologique sur des émotions plus positives puisqu’elle permet au personnage de Gertrude (texte C), aveugle, de développer des perceptions sensorielles liées à la vue. En transposant les gammes musicales en gammes chromatiques, elle en vient à éprouver un « ravissement intérieur » en composant une sorte de symphonie de couleurs. 

Enfin, la musique et le spectacle jouent un rôle poético-magique, voire fantastique, puisqu’ils permettent de transformer le réel ou la perception que les personnages en ont. Dans le texte de Gide, la musique joue un rôle synesthésique qui n’est pas sans rappeler celui du sonnet des « Voyelles » de Rimbaud. En effet, la musique appelle une réflexion sur … les couleurs. Mélange des sens et des perceptions redonnent la vue à un personnage non-voyant. La transformation du réel est évoquée à un degré supérieur dans le dernier texte puisque l’interprétation de la musique suscite l’apparition du fantôme de la défunte et, à la fin du morceau, sa disparition. 

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